C 'est vrai que l'espoir fait vivre mais çà il faut un certain temps pour le comprendre... Quand on apprend qu'on abrite en soi un locataire aussi indésirable que PK, il y a d'abord la révolte "pourquoi moi ?" Ensuite, l'incrédulité qui pousse à rechercher un, voire plusieurs, autres avis. Et quand on est sûr, c'est la déprime qui vous tombe dessus car chaque jour apporte son lot de difficultés : une chute, un bouton qu'on ne peut plus boutonner, une bouteille qu'on n'arrive plus à décapsuler, les légumes qu'on ne peut plus éplucher, la viande qu'on ne peut plus couper, etc. Et, c'est vrai qu'on aspire à en finir avec tout çà ! On rêve de s'endormir enfin, de ne plus avoir mal. C'est si agréable cette impression qu'on a de flotter au-dessus de son corps et puis il y a cette lumière tout au bout du tunnel qui vous attire et vers laquelle vous vous dirigez en fin libre...et patatras c'est le retour sur terre où l'on vous a rappelé, où l'on vous a ramené ! Alors, on comprend qu'on n'a pas le choix, qu'il faut continuer...
Puis, on apprend l'arrivée prochaine d'un petit enfant, perspective de joies à venir ; puis on découvre que dans notre ville il y a des gens à qui l'on peut apporter encore quelque chose et c'est une nouvelle raison de vivre.
Oui, j'aime la vie et je suis comme je le disais une incurable optimiste. La recherche avance à grands pas et tous les jours on fait de nouvelles découvertes. Alors, pourquoi ne pas espérer ?
C'est vrai que tous les petits cadeaux que vous fait la vie au quotidien sont bons à prendre, une fleur, un poème, un mail, un petit plat réussi... Tino Rossi a raison quand il dit "la vie commence à soixante ans lorsque l'on a appris par coeur tous les raccourcis du bonheur"