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Elle s'appelait Sarah

 

L ors de l’inauguration des 6e rencontres cinématographiques de Loudun pour la solidarité et la tolérance nous avons assisté à la projection du film de Gilles Paquet Brenner « Elle s’appelait Sarah ». Ce film tiré du roman de Tatiana de Rosnay est sorti en France en octobre 2010.

 

Il raconte le destin croisé de deux femmes : une journaliste américaine Julia qui vit à Paris où elle prépare un article sur « la rafle du Vel. d’ Hiv. » et une fillette juive Sarah qui a échappé à la déportation.

 

La rafle c’est , comme Julia l’explique à ses jeunes collègues l’arrestation les 16 et 17 juillet 42, par des policiers français, de plus de 13.000 juifs, hommes, femmes et enfants qui, pour la plupart mourront à Auschwitz.

 

Sarah joue avec son frère Michel quand la police investit l’immeuble. Pendant que sa mère ouvre la porte elle enferme le garçonnet dans un placard qu’elle ferme à clé ; elle lui enjoint de ne pas faire de bruit, ajoute que c’est un jeu et qu’elle reviendra le chercher.

 

Sarah et ses parents arrivent au Vel. d’Hiv. où nombre de leurs coreligionnaires s’entassent déjà sur les gradins. Il fait très chaud et les sanitaires, insuffisants, sont rapidement bouchés. Ils resteront, pourtant là de longues heures, des jours entiers avant d’être transférés à Beaune la Rolande.

 

Julia, quant à elle fait une découverte : les grands-parents de son mari se sont installés au 36 rue de Saintonge, dans l’appartement qu’elle compte reprendre, en août 42. Auparavant, il abritait une famille juive les Starzinsky. Au mémorial de la Shoah elle apprend que si les parents sont morts à Auschwitz leurs enfants Sarah et Michel auraient échappé à la déportation. Elle décide donc de retrouver ces rescapés de l’horreur.

 

A Beaune la Rolande, la famille est séparée : le père d’abord, puis la mère. Sarah, que le sort de son petit frère préoccupe décide de s’évader en compagnie d’une autre fillette. Vêtues de gros pulls elles passent sous les barbelés et après une course éperdue à travers bois et champs elles parviennent à un village. Un couple de fermiers, les Dufaure, les recueillent et après que son amie soit morte de la diphtérie ils partent pour Paris avec Sarah qui ne songe qu’à une chose retrouver Michel.

 

Le beau-père de Julia finit par lui dire qu’il a connu Sarah mais que le petit Michel était mort. Il évoque l’irruption de la fillette, suivie par les Dufaure, dans l’appartement familial, l’ouverture du placard condamné et la macabre découverte. Il dit aussi que son père avait pris à sa charge l’éducation de Sarah en adressant des mandats aux fermiers et il remet leurs lettres à Julia. Pour cette dernière, retrouver Sarah devient désormais une affaire personnelle.

 

A New York, où sa quête l’a conduite, elle apprend la mort de Sarah mais aussi qu’elle s’était mariée et avait eu un fils ; ce dernier vit à Florence.

Leur rencontre se solde par un échec car le fils qui ignore tout de l’histoire de sa mère signifie à Julia une fin de non recevoir.

 

Deux ans plus tard, ayant appris la vérité de son père il viendra la retrouver dans un parc où elle promène sa fille qu’elle a baptisée Sarah !

 

J’ai beaucoup aimé ce film avec ses passerelles entre passé et présent. La reconstitution du Vel. d’Hiv. et la visite au mémorial de la Shoah m’ont bouleversée mais par-dessus tout j’ai aimé l’intrigue : cette journaliste qui en partant à la rencontre d’une petite fille se trouve confrontée à sa propre histoire !

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