Quand mon époux a pris sa retraite, en 2005, nous avons décidé de quitter la région parisienne, où nous résidions alors, et de nous installer en province.
Saumur ou Chinon, nous n’étions pas fixés mais nous savions que c’était dans ce coin de France, découvert, lors d’un voyage en 1994 et vers lequel de courtes vacances nous ramenaient parfois que nous voulions vivre. C’est ainsi, qu’en avril 2006, nous avons acheté une maison à Loudun.
La ville, bien qu’excentrée, nous avait séduits, Elle était belle, on y jouissait de toutes les commodités et, de plus, elle n’était pas très éloignée du CHU de Poitiers où je savais trouver un médecin pour miss Parki !
Il faisait bon vivre à Loudun et on a même pu y redonner un second souffle à “Vins & Gastronomie”, une association créée des années auparavant à Paris et qui végétait !
D’ailleurs en 2011, ( hier, donc ! ) j’écrivais :
“Loudun jouit d’un riche passé historique et possède de belles maisons des siècles passés. Il y a notamment la maison natale de Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII et père de la presse, aujourd’hui transformée en musée. On y conserve aussi le souvenir d’Urbain Grandier, ce curé qui pour avoir déplu à Richelieu fut accusé de sorcellerie et condamné au bûcher. Enfin, les jardins superbes situés en haut de la ville et la très vieille tour nous rappellent Foulques Nerra.
Mais Loudun est aussi une ville tournée vers l’avenir avec des infrastructures que de plus grandes peuvent lui envier. Il y a notamment l’espace Sainte Croix qui abrite expositions ou concerts. Il y a aussi le centre culturel récemment rénové à la fois salle de spectacle et de réunion pour les quelques cent quarante associations que compte la ville car la ville est riche de ses habitants et ne rêve que de « fédération». Loudun, c’est également des jumelages avec Burgos, Leuze, Shippagan, Thibodaux et même Ouagadougou !”
Aujourd’hui, Loudun part à la dérive… Les commerces de proximité ferment l’un après l’autre, victimes de la grande distribution et aujourd’hui, qui plus est, la ville est devenue un désert médical !
Il n’est plus possible de s’y faire soigner car les médecins de la ville, regroupés dans un cabinet où l’on “pantouffle” (ni garde le week-end, ni visite à domicile et obligation de passer à la caisse pour une simple prescription ou le compte rendu d’un examen) affichent “complet”. Aux dernières nouvelles, ce cabinet privé aurait été racheté, à prix d’or par la ville qui voudrait le transformer et en faire sa “maison médicale”.
En effet, des villes loudunaises de moindre importance comme Moncontour, Monts sur Guesne, les Trois Moutiers, en possédent une et je salue ici leurs médecins, qui, eux ont accepté de prendre en charge la patientèle de Loudun en mal de médecins,
J’en reviens à Loudun et à sa “maison médicale” ! Transformer, le cabinet de la rue des Meures je ne vois pas trop comment faire, à moins de repousser les murs. Le cabinet est ancien, entouré de bâtiments et situé dans un quartier d’écoles ; de plus, ses places de parking sont limitées et son accès n’est pas sécurisé. Ce n’est pourtant pas la place qui manque à Loudun !
Enfin, le nom n’est pas tout il y faudrait du sang neuf et embaucher des médecins qui se préoccupéraient davantage de leurs patients au lieu de “pantouffler” ; or, de ces médecins ils en existe !
Je ne veux pas terminer mon propos sans tirer un coup de chapeau, amplement mérité, à un cabinet d’infirmières de Loudun grâce auxquelles j’ai pu retrouver un médecin référent, à Moncontour, et entrer en contact avec une femme formidable, médecin interne au CH de Saumur qui , elle, m’a fait hospitaliser quand j’en ai eu besoin !
