L’expression se termine et se renforce, la plupart du temps, par « avec un billet de logement ». La signification en est claire : avoir un patronyme difficile à prononcer, à écrire ou à retenir. Mais, même si elle conserve un côté péjoratif, elle a beaucoup perdu de la connotation négative de ses origines
A une époque où les auberges étaient nettement plus rares qu’aujourd’hui, il valait en effet mieux avoir un nom « chrétien » si l’on voulait obtenir une chambre, faute de quoi on risquait fort de dormir dehors, et cela au sens propre ! Il en allait de même pour qui se perdait et était contraint de chercher refuge chez un habitant méfiant par nature et xénophobe de surcroit.
« Le billet de logement », lui, était un document officiel enjoignant à un habitant d’en loger le porteur et d’en assurer l’entretien. L’origine en serait l’armée napoléonienne et ses officiers, souvent recrutés à l’étranger lors des campagnes. On aurait pu les prendre pour des ennemis et donc les repousser. Ce billet, leur procurait donc le gîte et le couvert puisque l’habitant à qui ils le présentaient n’avait même pas à connaître leur nom…